lundi 19 septembre 2005
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Nous avions beaucoup hésité quant au choix du film à aller voir. Lorsque c'est comme cela, nous jetons généralement un coup d'œil rapide sur les chroniques les plus sûres. Cela ne nous a pas plus aidés. Alors nous nous sommes retrouvés devant les affiches qui nous surplombaient et la pendule qui nous indiquait que le choix serait assez restreint passé les deux minutes.
Nous avons finalement tranché ! A vous de deviner…
Sans en posséder véritablement une, le scénario se déroule comme une intrigue.
Le courrier, comme à l'habitude, arrive un matin. Sauf que ce courrier-ci va être ouvert par son destinataire, un "Don Juan à la ramasse", chez son voisin, un "mordu" d'enquête.
Mais qui donc lui envoie une lettre qui le fait se déplacer malgré lui ? En fait, cette question, on se la pose de moins en moins.
Celle-ci aurait-elle pour rôle de fournir une histoire à vivre au personnage? Peut-être, en tout cas il la prend de plus en plus à cœur, son histoire.
En fait, là n'est pas l'objet du film, mais ceux qui l'ont vu l'auront compris. Des chroniques ont mis l'accent sur la question de l'incompréhension entre hommes et femmes. Personnellement, je ne vois pas où ils sont allés chercher cela. Entre plusieurs façons de vivre, peut-être un peu plus, mais il n'y a pas que de l'ignorance, je pense.
Le fait d'avoir ses repères est selon moi ce qui en ressort. D'accord, c'est vaste. Mais je pense qu'il ne vaut pas la peine de décortiquer davantage. Le film est une réussite par son genre d'humour où les silences veulent dire beaucoup et aussi parce qu'il ne parade pas, et il ne fait pas d'exhibition.
Don Johnston et ses roses sont autant dépareillés que les mondes qu'il croise extravagants, et tout au long de son parcours, notre regard est de moins en moins extérieur. D'une solitude, nous sommes ensuite trempés dans une autre solitude, plus pénible peut-être, mais qui est rythmée par des instants où on ne peut s'empêcher de sourire.